Contre l’extradition de Marina Petrella.

Marina Petrella, du fond de sa prison de Fresnes, et Hamed son compagnon ont entrepris pendant 15 jours une grève de la faim. Par ce geste, ils ont lancé un cri adressé aux autorités françaises contre l’injustice qui leur est faite par la brutale remise en cause de l’asile dont Marina a bénéficié pendant 15 ans en France. Ce cri n’a pas été entendu par la Chambre d’Instruction de la Cour d’Appel de Versailles qui, le 14 décembre dernier, a pris la décision de valider cette extradition.

Un pourvoi en cassation a été introduit.

Nous approchons donc du moment de la décision politique qui devra intervenir au terme de cette incroyable procédure qui s’est ouverte par hasard, un jour d’août 2007, treize ans après la demande italienne… ! En effet, l’avis des juges – quand il valide une procédure d’extradition - n’est pas contraignant et il appartiendra aux autorités politiques françaises de décider au final du destin de Marina Petrella.



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Les collectifs de solidarité avec Marina Petrella appellent à un rassemblement devant l’Assemblée Nationale, place du Pdt E. Herriot, 75007 Paris, M° Assemblée Nationale, le 8 janvier 2008 à 11h, pour appuyer la question orale qui sera posée au Premier ministre par Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis, promoteur d’un appel d’élus contre la menace d’extradition de Marina et des autres exilés italiens.

Marina Petrella est détenue à Fresnes depuis le mois d’août dernier, elle risque la réclusion criminelle à perpétuité en Italie pour des faits remontant à plus de 25 ans.

Depuis 15 ans, elle vit en France au grand jour, en situation régulière. Elle a bénéficié de l’asile de fait accordé à tou-te-s les Italien-ne-s qui, ayant tourné la page, ont reconstruit ici leur vie et celle de leur famille. Cet asile, respecté pendant 20 ans par tous les gouvernements qui se sont succédé, a été renié avec l’extradition de Paolo Persichetti en 2002 et en 2004 avec l’arrestation de Cesare Battisti.

Ces Italien-ne-s attendent et espèrent encore une amnistie en Italie, comme résolution des conflits armés des années 70-80 en Italie.

Ce rassemblement témoignera de notre détermination à empêcher la trahison de ses engagements par l’Etat français et à voir maintenir Marina Petrella et les autres réfugiés politiques sur le sol français.

Paris, le 30 décembre 2007
Les collectifs de solidarité avec Marina Petrella


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