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5 avr. 2011

Lampedusa : solidarité européenne et solutions à long terme pour les migrants

Relations extérieures − 05-04-2011 - 13:01

Selon les députés, Frontex ne peut constituer l'unique instrument pour aider Lampedusa à affronter la crise de l'immigration. Ils invitent le Conseil à élaborer un plan d'action pour la réinstallation des réfugiés, appliquant la clause de solidarité entre États membres. Mardi, le PE a souligné que cet appel et d'autres mesures pour lutter contre le chômage dans les pays d'origine et de transit des migrants sont le meilleur moyen d'endiguer l'immigration illégale dans les zones de conflit.

Comment un pays, seul, comme l'Italie, sans parler de Malte, peut-il faire face à l'arrivée de milliers d'immigrants illégaux qui fuient la crise humanitaire dans le Nord de l'Afrique? "Frontex ne peut constituer l'outil principal" estiment les députés qui invitent le Conseil à mettre en place un plan d'action de partage des charges pour aider à la réinstallation des réfugiés issus de la région et offrir un soutien aux personnes déplacées. "Aucun pays ne peut faire face à cette pression" a déclaré le rapporteur Fiorello Provera (EFD, IT).

Pour ce faire, il faudrait activer l'article 80 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, qui cite le principe de solidarité et une répartition équitable des charges entre tous les États membres en ce qui concerne les politiques de gestion des contrôles aux frontières, d'asile et d'immigration, notamment la contribution financière des États membres.

Accord UE-Libye

Les députés regrettent que "la seule option envisageable" soit la suspension du programme de coopération UE-Libye sur les migrations durant les révoltes et soulignent que cette suspension "devrait être levée dès la mise en place d'un nouveau gouvernement de transition prêt à promouvoir la démocratie et les droits de l'homme conformément à la mise en œuvre de l'accord". Des accords similaires sur les migrations devraient être conclus avec d'autres pays voisins de l'UE, estiment les députés.

Cela permettrait de mettre au point un système plus efficace pour gérer la migration de la main d'œuvre dans les pays de transit, tels que la Libye, et accroître leur capacité à attirer et intégrer les migrants issus de pays voisins du Sud. La résolution, rédigée par Fiorello Provera (EFD, IT), demande également que le budget de l'UE après 2013 prévoie l'octroi de "fonds d'urgence et de réhabilitation". Ils permettraient une réponse rapide pour apporter de l'aide aux migrants en situation de détresse, ainsi que l'asile en Europe pour les militants des droits de l'homme dont la vie est menacée.

Encourager la croissance à tous les niveaux

Toutefois, la seule mesure efficace à long terme pour empêcher des vagues massives de migrants issus de régions instables est de créer des emplois et d'améliorer les conditions de vie dans les pays d'origine et de transit. La politique étrangère de l'UE devrait compléter les politiques européennes de migration, insistent les députés. Ils proposent que les fonds européens visent - tant dans les pays d'origine que de transit - des projets à long terme qui créent de l'emploi, encouragent les PME, mettent sur pied des entreprises de microcrédit, octroient des responsabilités aux femmes et aux groupes minoritaires et optimisent le développement économique local.

Parallèlement, les pays qui ne respectent par leurs obligations de gouvernance conformément aux accords commerciaux doivent faire l'objet de sanctions. Selon les députés, une clause de conditionnalité similaire devrait être appliquée à l'aide au développement et l'aide humanitaire de l'UE.

En savoir plus :

Texte adopté (disponible en cliquant à la date du mardi 5 avril)
Vidéo du débat (cliquer à la date du 4 avril)
Profil du rapporteur, Fiorello Provera (EFD, IT)
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Lezione da Lampedusa: solidarietà UE e soluzioni a lungo termine per migrazione da conflitto

Relazioni esterne − 05-04-2011 - 12:46
I deputati ritengono che FRONTEX non possa essere il solo strumento per aiutare l'isola italiana di Lampedusa a far fronte agli eccezionali flussi migratori, e chiedono urgentemente al Consiglio di predisporre un Piano d'azione per il reinsediamento dei rifugiati e di applicare la clausola di solidarietà fra Stati membri. Questa posizione, insieme alla richiesta di misure per favorire l'occupazione nelle zone di provenienza e di transito degli emigranti, è stata approvata martedì dal PE.

Come possono l'Italia o Malta far fronte da sole all'arrivo di migliaia d'immigrati illegali che fuggono da una crisi umanitaria nell'Africa settentrionale? "FRONTEX non può essere lo strumento principale" d'intervento, sostengono i deputati, che chiedono al Consiglio di "sostenere il reinsediamento dei rifugiati", attivando cosi la clausola di solidarietà, anche sulla base delle norme "per la concessione della protezione temporanea in caso di afflusso massiccio di sfollati".

Si tratta dunque della richiesta di attivare l'articolo 80 del Trattato sul funzionamento dell'UE, che cita il principio di solidarietà e condivisione degli sforzi fra tutti gli Stati membri per politiche inerenti l'immigrazione, incluse le implicazioni finanziarie, il controllo delle frontiere e le procedure d'asilo.

La risoluzione preparata dall'italiano Fiorello Provera (EFD) è stata approvata per alzata di mano. Provera, durante il dibattito, ha detto: "Nessun paese può far fronte da solo a un'emergenza di queste dimensioni; (...) mi auguro che l'Europa possa concretamente adoperarsi" e mobilitare risorse per aiutare l'Italia.

Accordo UE/Libia

I deputati deplorano che "l'unica opzione disponibile" sia stata la sospensione dell'accordo di cooperazione UE-Libia, ritenendo che tale sospensione avrebbe dovuto essere revocata quando il nuovo governo di transizione ha espresso l'intenzione di "promuovere i diritti democratici e umani alla base dell'accordo stesso".

Accordi di questo tipo dovrebbero essere firmati con gli altri paesi vicini, propongono inoltre i deputati, per facilitare cosi la creazione di un sistema di gestione dei flussi di persone in cerca di lavoro anche nei paesi di transito come la Libia e aumentare la capacità di tali paesi di attrarre e integrare al loro interno gli immigrati provenienti dai loro confini meridionali.
"Una risposta rapida nel fornire assistenza e sostegno ai migranti in difficoltà" è un'altra proposta degli eurodeputati che chiedono che il bilancio multi-annuale UE dal 2013 in poi preveda dei fondi di emergenza per aiutare chi si trova in situazioni particolarmente difficili, come donne, minori, ma anche minoranze minacciate come le comunità religiose, etniche e LGBTT, e per sostenere i difensori dei diritti umani in difficoltà.

Unica soluzione al lungo termine: creare occupazione

L'unica soluzione efficace a lungo termine per prevenire migrazioni di massa provenienti da regioni instabili è creare lavoro e migliorare le condizioni di vita nei paesi d'origine e di transito. La politica estera UE dovrebbe affiancare in tal senso le politiche sull'immigrazione, chiedono i deputati, proponendo che i fondi comunitari siano utilizzati con questo obiettivo.

D'altro canto, gli eurodeputati chiedono l'imposizione di sanzioni ai paesi che non rispettano gli obblighi di governance e i diritti umani nell'ambito degli accordi commerciali, cosi come una simile clausola di condizionalità potrebbe essere utilizzata negli accordi di assistenza umanitaria e sviluppo

Procedura: risoluzione non legislativa

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Lampedusa: EU solidarity and long-term solutions to migrants fleeing unrest

External relations − 05-04-2011 - 12:51
The EU cannot rely purely on its border security agency Frontex to help the Italian island of Lampedusa cope with the migration crisis in the Mediterranean, says the European Parliament in a resolution adopted on Tuesday. MEPs urge the Council to put in place an action plan for the resettlement of refugees but also stress the need for measures to reduce unemployment in migrants' countries of origin and of transit.

How can a single country like Italy, let alone Malta, cope with thousands of illegal immigrants fleeing from the humanitarian crisis in North Africa? "Frontex cannot be the main tool", argue MEPs, who want the Council to set up a burden-sharing action plan to help resettle refugees from the region and provide support for displaced persons.

This would mean invoking Article 80 of the EU Treaty on the Functioning of the European Union (TFEU), which cites the principle of solidarity and fair burden-sharing among all Member States on policies relating to the management of border checks, asylum and immigration - including the financial dimension.

EU-Libya Agreement

MEPs are dissatisfied that "the only option available" was the suspension during the uprising of the EU-Libya Cooperation Agenda on migration. They say the suspension "should be revoked as soon as there is a new transitional government willing to promote a democratic and human rights based implementation of the agreement". Similar migration agreements should be reached with other EU neighbouring countries, adds the resolution.

This would help create a more effective system to manage labour migration in transit countries like Libya and increase their capacity to attract and integrate migrants from their southern borders. The resolution also calls for the EU budget after 2013 to include "emergency and recovery funds" to allow a rapid response, and hence relief and assistance for migrants in distress as well as shelter in the EU for human rights defenders at risk.

Stimulating growth at all levels

But the only effective long-term solution to prevent a mass influx of migrants from unstable regions is to create jobs and improve living conditions in the countries of origin and transit. The EU's foreign policy should complement EU policies on migration, emphasise MEPs. They propose that EU funds be targeted - both in origin and transit countries - at long-term projects to create jobs, support SMEs, provide microcredit facilities, empower women and minority groups and maximise local economic development.

At the same time, sanctions should be imposed on countries which fail to respect their governance obligations under trade agreements. A similar conditionality clause should apply to EU development assistance and humanitarian aid, say MEPs.

The resolution was drafted by Fiorello Provera (EFD, IT) and adopted by show of hands.

Procedure: Non-legislative resolution

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