20 juin 2011

Journée mondiale des réfugiés : un statut et des droits à sauvegarder

20 juin 2011
Le 4 décembre 2000, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 55/76 par laquelle était créée, le 20 juin, la journée mondiale des réfugiés. Alors que l’on célèbre cette année le soixantième anniversaire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, il est essentiel de rappeler l’importance du droit d’asile et des droits des réfugiés.

Dans son rapport consacré à l’année 2010, le HCR rappelait quelques chiffres importants. Parmi les 43,7 millions de personnes déracinées à travers le monde, on dénombre 15,4 millions de réfugiés, 27,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur même de leur propre pays par les conflits et près de 850 000 demandeurs d’asile. L’Afghanistan est le premier pays d’origine des réfugiés (environ 3 millions), suivi de l’Irak et de la Somalie. Les Pays en voie de développement accueillent les quatre cinquièmes des réfugiés, alors que l’hostilité à leur égard s’accroît dans de nombreux pays industrialisés. António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, soulignait ainsi que « les craintes d’afflux supposé de réfugiés dans les pays industrialisés sont très exagérées ou associées à tort avec des problèmes relatifs à la migration. En attendant, ce sont les pays les plus pauvres qui doivent supporter le plus lourd fardeau. »

En France, l’OFPRA a enregistré 52 762 demandes pour l’année 2010, retrouvant ainsi le nombre de demandes atteint en 2000. Les 10 principaux pays de provenance des primo-demandeurs sont le Kosovo (3 267 premières demandes), le Bangladesh (+122,5% par rapport à 2009), la République Démocratique du Congo, la Russie, le Sri Lanka, la Chine, la Guinée, Haïti, l’Arménie et la Turquie.

A partir des travaux que la CNCDH a mené tout au long de son histoire sur cette thématique, il est possible de percevoir, en négatif, l’histoire du droit des réfugiés. Alors que certaines réformes ont été consacrées exclusivement à cette thématique, d’autres ont mêlé droit des étrangers et droit d’asile, et ont conduit la CNCDH a souligner que "la confusion ainsi entretenue entre asile et immigration ainsi que la prévalence de considérations sécuritaires sur l’exigence de protection des réfugiés porte préjudice à l’exercice du droit d’asile en provoquant un climat de suspicion généralisée à l’encontre des demandeurs d’asile".

Avis de la CNCDH sur les grandes réformes du droit des étrangers et du droit d’asile.

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