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14 juin 2013

Fanny ne veut pas rejoindre les 2,2 millions de personnes qui figurent actuellement dans le FNAEG. C'est son droit.


Fanny, jeune militante antifasciste à Tours, doit comparaître le 17 juin 2013 devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de donner son ADN et de figurer en conséquence dans le FNAEG (Fichier Automatisé des Empreintes Génétiques).

Elle avait un casier judiciaire vierge avant sa condamnation en 2012 à 3 mois d'emprisonnement avec sursis et 1 300 € de dommages et intérêts pour le désormais classique délit de violences-rébellion sur un policier, qui a coupé tout effet à la plainte pour violences qu'elle avait déposée contre ce dernier. Dans un contexte, tout aussi classique, où elle s'était interposée à l'interpellation sans raison apparente, du jeune homme qui à côté d'elle, participait à la Gay Pride le 21 mai 2011. Tandis qu'à deux pas, le groupe d'extrême droiteVox Populi défilait, sans être inquiété, derrière une banderole où on pouvait lire "L'homofolie ça suffit".

Fanny ne veut pas rejoindre les 2,2 millions de personnes qui figurent actuellement dans le FNAEG.
C'est son droit.
·         Celui de dire non au prélèvement ADN qui constitue une grave atteinte à sa vie privée.
·         Celui de dire non à son inscription dans un fichier qui concerne presque toutes les infractions, y compris les moins graves, et recense désormais plus d'un citoyen sur cinquante.
·         Celui de refuser d'être transformée, pendant les 40 ans de conservation de ce véritable "fichier de population", en une suspecte permanente.

Les progrès en génétique semblent bien démontrer que les marqueurs génétiques entrés dans le FNAEG pourraient donner des informations assez précises sur l'origine ethnique ou les prédispositions pathologiques des personnes qui y sont inscrites. Cela donne tout son sens à la résistance de Fanny à laquelle nous apportons notre soutien. Ne sous-estimons pas l'utilisation qui pourrait être faite d'un tel fichier dans d'autres circonstances.

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Ldh - Section Orléans Loiret

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