Le 18 mars dernier, le conseil d'administration de l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) a ajouté deux pays à la liste des pays d'origine « sûrs » : l'Albanie et le Kosovo. D'après le CESEDA (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile), un pays est considéré comme « sûr » « s'il veille au respect des principes de la liberté, de la démocratie et de l'état de droit, ainsi que des droits de l'homme et des libertés fondamentales ». Or, cette notion de pays sûr est très discutable ; d'ailleurs, en Europe, chaque pays a sa propre liste. La Coordination française pour le droit d'asile (CFDA), dont l'Association Primo Levi est membre, est farouchement opposée à cette notion et a dénoncé dans un communiqué de presse daté du 8 mars « les motivations cachées d'une nouvelle révision annoncée de la liste » : les préoccupations du gouvernement actuel en matière de finances et de diminution des « flux » des demandes d'asile.
Quelques jours auparavant, l'Assemblée nationale avait adopté en deuxième lecture le projet de loi sur l'Immigration ; excepté le retrait de la déchéance de nationalité, aucun changement notable par rapport au premier vote du texte.
Seule éclaircie : la France va devoir adopter la directive européenne dite « de retour » des étrangers en situation illégale. Cette directive, plus favorable que la loi française, est directement invocable par les immigrés contestant leur reconduite à la frontière.
Association Primo Levi
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