[FR] Depuis le début des arrivées de migrant-e-s tunisien-ne-s à Lampedusa en Italie, la France a mis en place un dispositif de contrôle renforcé (et au faciès) à la frontière italo-française et dans le sud-est du pays, des pratiques que la commission européenne a condamné la semaine passée.
L’Italie a annoncé la semaine passée son intention de délivrer des permis de séjour temporaires pour les migrant-e-s tunisien-ne-s arrivé-e-s en Italie avant le 5 avril, qui leur permettra de circuler librement au sein de l’espace Schengen. La France a répliqué qu’elle s’assurerait que les migrant-e-s titulaires de ce permis qui se présenteraient à la frontière, remplissent les conditions du séjour en Europe (notamment des justificatifs de ressources suffisantes pour subvenir à son séjour en France).
Des militant-e-s du collectif Welcome, ont organisé dimanche 17 avril, une action nommée « le train de la solidarité », pour soutenir les tunisien-ne-s qui sont victimes « de l’hypocrisie des gouvernements italiens et français qui se revoient la balle » (une militante de Welcome). Ce train de la solidarité devait quitter Vintimille en direction de Menton (en France), avec à bord, des militant-e-s et migrant-e-s tunisien-ne-s, cela n’a toutefois pas été possible puisque les autorités françaises ont suspendu le trafic ferroviaire entre la France et l’Italie dimanche. Cela a déclenché la colère du gouvernement italien qui accuse la France de ne pas respecter les règles européennes. La Commission Européenne est restée prudente cette fois, en déclarant que « d’après un première analyse », la France n’avait pas enfreint les règles de Schengen. Les autorités de police française justifient cette décision par un risque « de trouble à l’ordre public ».
Voir la suite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire