7 juin 2011

Réforme des soins psychiatriques : de la folie d’Etat

Avec la participation d’Olivier LABOURET, vice-président de
l’Union syndicale de la psychiatrie, membre de la Ligue des Droits
de l’Homme et d’ATTAC.


Après avoir remercié Olivier LABOURET pour avoir accepté cette invitation, Jean-Claude
GUICHENEY introduit ce café-citoyen en commençant par évoquer un certain nombre de
points d’actualité dans le contexte cette rencontre prend place.

La loi LOPPSI II, dont le Conseil Constitutionnel vient d’annuler une partie des
dispositions prévues
La loi Besson sur l’immigration (la dernière d’une longue série sur les étrangers et les
Français d’origine étrangère), actuellement en cours d’examen à l’Assemblée Nationale
qui stigmatise les demandeurs d’asile et leur rendra la vie encore plus difficile.
Des discours actuels selon lesquels une invasion d’immigrés (et en ce moment en
provenance de Tunisie, de Libye) menacerait l’intégrité nationale, des discours que
contredit l’expérience des gens qui accompagnent les demandeurs d’asile (souvent
venus de l’ancien bloc soviétique) dans leurs démarches et qui ne peuvent que constater
la situation d’urgence et de menace dans laquelle ceux-ci se trouvent
La loi DALO – le DAL s’apprête à organiser des manifestations à Bordeaux sur le thème
du droit au logement opposable
Les menaces qui pèsent sur la vie associative en France dans une période de limitation
des dépenses publiques (RGPP) qui touchent directement les associations par la
réduction des subventions – une manifestation est en cours d’organisation à ce sujet
Nous assistons aujourd’hui à un double mouvement :
Dérive sécuritaire de la politique de l’Etat, qui stigmatise des communautés au lieu de
souder la nation
Marchandisation des services publics et entre autres des services de soins, dans lesquels
des objectifs doivent être fixés et atteints
Le projet de loi sur la réforme des soins en psychiatrie qui va être examiné le 15 mars
prochain à l’Assemblée s’inscrit dans cette double perspective.
Olivier Labouret estime qu’il est temps aujourd’hui de s’engager et de prendre des
positions claires et non-consensuelles sur un certain nombre de sujets. Le projet de réforme
des soins sans consentement s’inscrit dans des dérives sécuritaires liberticides de la
psychiatrie.

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